Crêpes et voyages

UNE CRÊPIÈRE CHEZ LES BABOS JAPONAIS

Challenge accepted and done!
Mais de quel challenge parle t-elle? C’est ce que tu te demandes n’est ce pas?  😉
Et bien, mon adorable hôte Simon, m’a offert une superbe opportunité que je n’ai pas manqué de saisir.
Rappel des faits: je suis arrivée le samedi 15 Avril dans un nouveau bénévolat via le site helpx dans la préfecture de Tottori en pleine campagne. Le helpx, c’est ce qui me permet à moi et bon nombre de voyageurs, de travailler quelques heures par jour dans un endroit, et en échange, d’être logée et nourrie (généralement). A la base, je n’étais pas supposée débarquer là bas. Tout ceci s’est fait par un heureux “hasard” (mon cul ouais! non non, je crois de moins en moins au hasard) de circonstance, à un moment où l’un de mes futurs hôtes ne pouvait plus m’accueillir… C’est d’ailleurs cet hôte là qui m’avait parlé de Tottori le premier. Au début, je n’étais pas convaincue. Mouais, la campagne, je n’étais vraiment pas trop sûre à ce moment là… Et puis j’ai changé d’avis… Tout à coup, j’ai réalisé que la campagne pouvait me faire du bien, et me permettre de me ressourcer, en plus de sortir hors des sentiers battus des grandes villes.
En campagne Japonaise
Me voilà donc arrivée dans la préfecture de Tottori, au nord de la région de Chugoku (ouais je sais, ça doit vachement te parler), après 5h de trajet depuis Osaka. Mon hôte, Simon, est métis, de père Japonais, et de mère Australienne. Donc pas de problème pour l’anglais avec lui. Il vit dans un ancien restaurant/café qui avait été laissé à l’abandon (ça arrive souvent au Japon), avec 3 de ses amis qui eux ne parlent que très peu l’anglais. Me voilà donc obligée de me lancer à parler Japonais, ce qui est une très bonne chose si je veux m’améliorer. Pour ceux qui ne me connaissent pas, j’ai étudié le japonais au lycée et à l’université. Ça me sert, certes, mais bon, on ne peut pas vraiment dire que je parle japonais.
L’endroit est magnifique, la maison immense, et juste trop belle!! Là je suis bel et bien dans la campagne. Il n’y a rien aux alentours. Il s’avère aussi que je suis leur toute première volontaire. Une grande première pour moi, cela ne m’était jamais arrivée. Je fais la connaissance de Shoji, Yao, et Chihiro (oui oui, comme l’anime de Miyazaki!)
Viendront le lundi suivant, Julien et Morgane, un couple de français, eux aussi volontaire à Kasara Farm (le nom de l’endroit où je suis), puis Léa le mercredi suivant.
Kasara Farm

Dans la semaine, mes hôtes se préparent à un festival qui aura lieu le dimanche suivant. Shoji-san (suffixe que l’on utilise comme terme de politesse) y fera du curry, Yao-san jouera de la musique et Simon y vendra du riz.

Ce challenge, je crois est parti de Julien qui a du lancer un soir: “hey! et si tu faisais des crêpes et qu’on les vendait!”. Pour info, j’avais déjà fait des crêpes un soir pour eux, et j’avais aussi parlé de mon idée de blog.
Simon m’a demandé si j’en avais envie. Je n’ai pas hésité et dit “Yeah! Let’s (fucking) do it!”. Le challenge était lancé. Il a fallu penser à combien de crêpes il fallait faire, aux courses, aux toppings, et au matériel le jour J! Et il n’y avait plus qu’à!
Au total, avec l’aide de Morgane et Léa, j’ai fait plus de 150 crêpes le samedi soir! Putain, j’en avais marre à la fin! Mais vraiment plein le cul! (Ouais ouais, va falloir s’habituer à ma vulgarité, j’écris comme je parle, on s’emmerde moins comme ça) En tout cas, je suis fière, aucun grumeaux dans la pâte battue à la force de mes bras. Yao-san s’est occupé de notre panneau pour notre menu et nos prix. Et le dimanche, nous voici tous les 4, Morgane, Julien, Léa et moi à se relayer pour vendre nos crêpes sur ce marché de créateurs en plein milieu de la campagne japonaise.
Notre stand de crêpes 🙂

Ce marché était carrément bonne ambiance, avec pleins de stands de créateurs, de nourriture et de la musique live. C’était top! Dur dur de ne pas craquer… Ah bah si tiens, j’ai craqué pour un bandeau… Raté!

Simon m’avait souhaité bonne chance dans la voiture en me disant que si j’avais besoin de quoi que ce soit, qu’il était là, qu’il était notre esclave aujourd’hui. Je lui ai dit que l’idée me plaisait bien! Mouahahaha!!  

Bon, pour une 1ère, j’ai fait beaucoup trop de crêpes. On en a vendu bien sur, mais pas autant que je ne l’aurai pensé. Et après le remboursement des courses, le bénéfice n’était pas si élevé. Il faut bien une 1ère fois à tout, et c’est comme cela que l’on apprend en même temps. Dans tous les cas, ce que j’en retiens, ce n’est pas l’argent, mais cette superbe opportunité que j’ai eu… Putain c’était complètement ouf (ou fifou comme vous voulez) de se retrouver paumée en plein milieu de la campagne parmi ses Japonais (un peu babos quand même, il faut le dire, bah si), à un marché de créateurs. Quelle était cette putain de probabilité que cela m’arrive sans déconner?! Pile poil au moment en plus où je me suis décidée à me lancer dans mon blog “J’irai faire des crêpes chez vous”…

Merci Simon! Ce mec je l’aime… Canon, adorable et d’une grande gentillesse… Tout pour lui quoi!

2 commentaires sur “UNE CRÊPIÈRE CHEZ LES BABOS JAPONAIS

Je suis toute ouïe si tu as quelque chose à me dire :-)