Ok, Ok… Bon, par quoi qu’on va commencer…?
Je te raconterai bien la fin de mon voyage l’année dernière mais après des mois et des mois d’errance sur ce blog, je me demande vraiment si ça en vaut le coup maintenant…
Melbourne me semble lointain maintenant, et les derniers mois passés en Asie avant mon retour en France aussi.
Je vais quand même te faire un petit topo rapide.
Fin Octobre 2018, je quittais l’Australie pour me rendre au Cambodge, où je suis restée 2 bonnes semaines au total. Nope, je n’y ai pas fait de crêpes, mais j’y ai vécu une expérience de volontariat enrichissante. J’y allais pour ça surtout, après avoir hésité longuement avec le Vietnam (pays que je rêve aussi de visiter un jour), j’ai pris la décision de me rendre au Cambodge et de tenir la parole fait à mon futur hôte 1 an auparavant (soit en 2017). Le Cambodge a peut être été l’un des voyages qui m’a apporté le plus de questionnements. Des questions sur ma manière de voyager, sur comment je souhaitais voyager, et sur ma manière de voir le monde en général en fait.
Les pays d’Asie (surtout les plus sous développés) sont riches en contraste. Il y a d’un côté ce que nous touristes voyons, ce qui a été fait et pensé pour le tourisme de masse, et de l’autre côté, la réalité du pays. J’ai eu la chance d’avoir pu passer quelques jours dans un village, dans la famille de cet homme qui a été mon hôte, et de vivre un style de vie totalement rudimentaire, loin, bien loin de l’animosité de Phnom Penh et du confort que l’on peut trouver en auberge de jeunesse ou en hôtel.
J’ai visité les temples d’Angkor, et là encore, aussi magnifiques soient-ils, les questions se sont bousculées dans ma tête. Si la surfréquentation de sites classés à l’Unesco (et pas qu’eux d’ailleurs) amènent progressivement à la détérioration des ces lieux, alors j’en suis aussi une actrice…? Est ce vraiment ainsi que je souhaite continuer à voyager? En allant découvrir ces lieux connus mondialement, et en participant aux dommages environnementaux que cela cause? Hum… Ça donne à réfléchir…
J’aime pas beaucoup les guides touristiques à la base et en fait, je crois que ça ne m’intéresse pas trop de « découvrir » les endroits conseillés et recommandés par eux. Pour paraphraser ma pote Edes (rencontrée au Japon), je dirai surtout qu’ils sont de parfaits guides pour savoir où ne SURTOUT PAS aller.
Ne méprends pas mes paroles, je ne dis pas non plus que je n’en ai jamais utilisé. Ma semaine à New York en 2016 avait été bien rentabilisée grâce à mon petit guide de poche. A chacun et chacune sa manière de voyager après tout. 😉
Bon, comme je t’ai dit que j’allais te la faire courte (parce que c’est pas comme si cela faisait 1 an que je n’avais rien écrit), je vais pas non plus passer tout mon post à te parler du Cambodge. 🙂
Et puis pour la 3ème fois en 4 ans, je suis de nouveau retournée dans mon pays coup de coeur, le Japon.
Ahah, j’ai un rapport un peu particulier avec ce pays que j’aime passionnément mais que parfois il m’arrive de détester. Entre l’amour et la haine, il n’y a qu’un pas, n’est ce pas? 🙂
Je suis restée un mois au Japon, et ça m’a fait mal au cul! Bah ouais, c’est à dire, que je n’ai quasiment pas fait de volontariat et que j’ai du payer presque tout le temps pour mon logement. Je dis presque parce que je suis retournée voir mon hôte de Kobe, qui a une maison de campagne à Kamikawa non loin d’Himeji où je suis restée quelques jours en tant que volontaire. Et comme je kiffe trop passée des nuits pourries, j’en ai passé une aussi à l’aéroport quand je me suis rendue à Okinawa sur l’île d’Ishigaki (l’archipel des Ryukyu pour la petite note géographique et culturelle 😉 ).
Et puis j’ai revu Matt et Nori, mes hôtes de Matsuyama (été 2017), qui ont déménagé sur l’île de Shodoshima où je suis restée 3 nuits, et où j’ai eu une nouvelle opportunité de faire des crêpes et d’en vendre, lors d’un évènement qu’ils avaient organisé. Tu me connais, j’ai sauté sur l’occasion! 😉
J’y ai aussi vu mon cher Alex, mon binôme en cuisine à Melbourne qui était aussi en voyage au Japon avec Fabia sa chère et tendre. C’était marrant de se voir là-bas…
Et puis ce fut l’heure du retour en France, d’abord à Paris où j’atterrissais (pour une dernière nuit en auberge), puis à Nantes où j’ai retrouvé ma soeur Mélanie. Ce jour là, je fêtais mes 33 ans.
Whaou… C’était déjà il y a bientôt 1 an putain… Le retour a été fait de hauts et de bas, sans doute plus souvent de bas que de hauts en fait. C’est tellement pas drôle de rentrer de voyage. Un coup tu voyages, un coup paf! c’est fini… Ouais c’est assez brutal en fait. Bonjour la déprime et les étapes par lesquelles on passe. Je n’ai jamais été du genre à raconter mes voyages, déjà parce que je ne sais pas par quoi commencer, que je ne peux pas non plus le résumer en 20 minutes, et que les quelques questions du genre « C’était bien? », « C’est lequel le pays que tu as préféré? »… Enfin tu vois quoi, ce genre de questions bateau, un peu toute faite, dont clairement, même si elles sont bien intentionnées, et bah tu ne sais pas trop quoi en foutre, tout simplement! Du coup, je passe pour la fille blasée qui visiblement ne semble pas vouloir partager son expérience. Mais je vais te dire un truc qu’une personne qui m’est chère m’a dit un jour: « Comment partager une expérience quand on a pas de base commune avec l’autre? ». Ce n’est peut être pas tout à fait ses mots, mais l’idée est là. Ça m’a aidé à déculpabiliser en tout cas.
Et puis, il y a la question des amis… Quelle place tu as encore dans leur vie, mais aussi quelle place ils ont encore dans la tienne… Je n’ai pas encore tout à fait la réponse, bien que celle que je commence à entrevoir ne me plaît pas beaucoup…
Ouais, un retour en dent de scie en somme, ou les décalages ne sont pas qu’horaires… (ok, je sors)
Après 4 mois en France, à continuer à trimballer mon sac à dos sans réellement me poser nulle part, à passer plus d’1 mois sans jamais dormir plus d’1 semaine au même endroit, à vivre la déprime post-voyage, ou même tiens à me prendre la tête avec mes proches pourquoi pas (sisi), c’est finalement à Londres que j’ai décidé d’aller me poser un peu.
Une fois n’est pas coutume, j’y ai trouvé un poste de crêpière et c’est donc le 17 Avril dernier que je me suis envolée pour une toute nouvelle aventure!
Cela fera bientôt 8 mois maintenant que je suis ici, mais je ne t’en dis pas plus pour l’instant, et je tâche d’écrire plus vite cette fois (ou pas 😉 ) mon prochain post pour t’en parler davantage.
See you later gator! 🙂