Salut lecteur/lectrice de mon coeur! Aujourd’hui, on va parler plus sérieusement. Attention, non pas que les crêpes ne soient pas une affaire sérieuse (surtout pour les Bretons), qu’on s’entende bien. Mais aujourd’hui, je compte rentrer dans des détails un peu plus personnels.
J’ai déjà créé un blog lors de mon premier voyage, basé avant tout sur mes ressentis lors de ma toute première fois à l’autre bout du monde. Ce nouveau blog, comme tu le sais, je l’ai voulu différent, avec une idée sympathique, celle d’aller faire des crêpes un peu partout, et de te raconter cela au travers de mes écrits. J’aime aussi écrire (en plus de faire des crêpes), et je souhaite inscrire l’écriture dans mon parcours professionnel. Des projets, j’en ai, ce n’est pas ce qui me manque aujourd’hui. Ce qui me manque toujours un peu en revanche, c’est encore une fois de foncer, de me jeter à l’eau, de mener à fond et à bien mes projets. Mais j’y travaille, et j’y vais étape par étape!
Ce post sera personnel, dans le sens où je ne vais pas que te parler de mon voyage, des choses que je fais où des crêpes que je prépare. Non, ce post est à propos des choix et de la difficulté parfois de les assumer. Pour ma part, faire des choix a toujours été difficile. Aujourd’hui, j’en fais plus rapidement qu’avant je dois dire, mais cela ne s’est pas fait sans un long travail d’introspection.
J’ai commencé à découvrir les blogs de voyage il y a 4 ans, lorsque j’étais en pleine préparation pour mon futur voyage en Nouvelle Zélande. Beaucoup m’ont aidé, m’ont apporté des réponses, m’ont donné le coup de boost dont j’avais besoin pour me dire que je pouvais moi aussi le faire!! Aujourd’hui, je suis une vraie backpackeuse (« vraie » cette fois, parce que la 1ère fois, j’avais une énOOORRRme valise bien trop lourde!!), avec mon sac à dos (que j’aime autant que je hais parfois!!), bougeant au Japon (et bientôt ailleurs) d’un endroit à un autre assez aléatoirement je dois dire. Je voudrai aujourd’hui parler ici du voyage comme d’un choix, et non comme beaucoup parfois le pense, d’une chance.
La chance, c’est quand tu joues à un jeu et que tu gagnes un voyage pour 2 en Nouvelle Calédonie. Ça, c’est un putain de coup de chance! Un choix, c’est une décision prise délibérément en connaissance de cause. Je ne suis pas là où je suis par un coup de chance. Néanmoins, je suis d’accord avec le fait que l’on puisse me dire que j’ai de la chance d’avoir pu faire le choix de voyager. Comme quoi, les 2 ne sont pas incompatibles et que tout est dans la subtilité des mots choisis finalement ;-).
Je ne vais pas te mentir, bien sûr que voyager est d’une grande richesse, que c’est un choix que tu ne regretteras (sans doute) pas, que cela sera génial, que tu rencontreras de nouvelles cultures, feras de nouvelles rencontres, vivras des expériences incroyables, que tu puiseras en toi des ressources que tu ne connaissais pas, que tu apprendras à te connaitre davantage, que tu vas sortir hors de ta zone de confort et que cela sera une sacrée aventure, durant laquelle tu vivras intensément les choses, et où la vie sera ta meilleure enseignante. Oui, je pense que le voyage est une école, l’école de la vie, et qu’il y a plein de belles et de moins belles découvertes à faire, que cela soit sur soi même, sur les autres ou sur la vie en général.
J’ai fait le choix de repartir en voyage, loin des miens, loin de mes ami(e)s, car:
- Bah d’une part, une fois que tu commences à voyager, et bah tu chopes le virus tout simplement! Je ne me rappelle pas avoir rencontré un voyageur qui un jour ait pu me dire: « mouais, voyager? bof en fait »… Je crois que la règle est la même pour tous. Mais bon, je peux me tromper. J’ai pas la science infuse non plus!
- Parce que j’avais besoin de vivre des choses par et pour moi-même en sortant de ma zone de confort, en me « challengeant ».
- Et, le point le plus important sans doute, c’est tout simplement que j’en rêvais putain! Prendre mon sac à dos (cette fois) et partir découvrir le monde (une partie en tout cas). J’ai « envié » pendant longtemps tous ces voyageurs en mode backpackers dont je lisais les récits (mais bon, parait qu’on a pas une super réputation…). Donc cette fois, c’était mon tour! Ça devait l’être avant de regretter ne pas l’avoir fait! Et surtout, j’ai eu l’impression fin 2014 en rentrant de mon 1er voyage à l’étranger, de m’être arrêtée alors que je commençais tout juste.
C’est là où tu te dis sans doute, « Bah, alors, qu’est ce qu’elle m’emmerde putain!? Elle vit un truc de ouf, réalise son rêve, alors je ne vois vraiment pas où elle veut en venir, sauf si ce n’est me narguer peut être?! ». Et tu as raison. Mais non! Pas sur le fait que je veuille te narguer bien sur!! 🙂 Je réalise un rêve et c’est une grande satisfaction personnelle, c’est clair. Néanmoins, je ne vis pas tous les jours un rêve éveillé, il faut que tu en sois conscient(e). Et tu dois le savoir, faire des choix revient aussi à les assumer! Et c’est là que je veux en venir. Tout n’est pas tout blanc ou tout noir dans la vie. Un jour, dans la boutique où je bossais il y a quelques années, une maman a dit en parlant à sa fille qui n’arrivait pas à se décider entre 2 articles, « choisir, c’est renoncer« . Vu dans ce contexte, cela a un côté complètement superficiel, je te l’accorde! :-). Néanmoins, cette affirmation d’André Gide est toujours d’actualité et on pourrait passer une soirée à philosopher dessus selon moi. Mais laisse moi t’expliquer…
Assumer mon choix de voyage, c’est assumer d’être loin de ma famille, de ne pas voir grandir mon neveu et mes filleules (dont ma nièce), de ne pas être présente dans des moments importants et/ou difficiles de leur vie à tous, d’avoir parfois l’impression d’être complètement à part, et de rater des choses.
C’est aussi assumer le fait d’être seule et de n’avoir personne à qui parler où me confier dans les coups durs, comme cela l’a été à l’hôpital à Kobe. C’est d’être confrontée à moi même en cas de problèmes, et de ne pas pouvoir compter sur le soutien de qui que ce soit.
C’est assumer parfois d’être envahie de doutes et de questions sur le fait de voyager. Je pense que voyager à 20 ans et voyager à 30 ans, n’est pas la même chose (en ce qui me concerne en tout cas, je sais que ma réalité, ne sera pas la réalité d’un(e) autre).
C’est assumer de ne pas avoir de réel chez soi, et d’avoir une vie de nomade, qui même si elle est excitante et chouette, peut aussi être fatigante.
C’est assumer de ne plus avoir autant de contacts réguliers avec mes ami(e)s.
Assumer mon choix de voyage, c’est aussi et tout simplement accepter que la vie continue sans moi pour eux tous, et de ne plus trop réussir à trouver ma place à mon retour (si retour il y a bien entendu) dans un quotidien qui n’aura plus été le mien pendant un moment. Et je parle bien entendu par expérience.
Ce voyage me transformera à nouveau, et le retour dans « ma zone de confort » ne se fera certainement pas sans mal. D’ailleurs, je n’en voudrai sans doute plus de cette « zone de confort ». Ce voyage, ce n’est pas une soi-disant « parenthèse » dans ma vie… C’est ma vie, purement, et simplement. Et la vie, tu le sais, est loin d’être un long fleuve tranquille, que ce soit en France, ou à l’étranger. Je t’éviterai les longs discours sur la société dans laquelle on vit, sur les « moules » dans lesquels on essaie de nous faire rentrer, et en quoi le voyage peut-être une formidable expérience de vie qui te bouleversera profondément et te fera changer ta vision du monde et de la vie en général. Il y a déjà pleins d’autres blogueurs qui le font parfaitement pour moi. Faire un choix, prendre une décision, c’est dire oui à quelque chose, et dire non à une autre. Et parfois, ce peut être difficile. D’où la difficulté d’assumer ses choix… Ce post ne se veut pas pessimiste, mais réaliste. Une réalité qui me rattrape depuis quelques mois.
Assumer mes choix, c’est accepter (saches que je ne parle qu’en mon nom) de me sentir parfois déchirée entre différentes possibilités, et de me demander parfois si j’ai fait le « bon » choix.

Au bout du compte, j’en ressortirai grandie, et j’aurai la satisfaction d’avoir réalisé des choses qui me tenait à coeur, et c’est je crois, le plus important…
Je terminerai sur cette citation du livre « Le moine qui vendit sa ferrari » (oui, les bouquins de développement personnel, je connais bien 🙂 ):
« Il n’y a pas d’erreur dans la vie, il n’y a que des leçons. Il n’existe pas d’expérience négative, il n’y a que des occasions de mûrir, d’apprendre et d’avancer le long de la voie de la maîtrise de soi. La force vient de la lutte. Même la douleur peut être une enseignante. »
Robin S. Sharma
Bien à toi cher(e) lecteur/lectrice. Tchuss!!
Merci pour ce partage ^_^ j’ai adoré te lire :*
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Merci Estelle! Ça me va droit au coeur!
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